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Les grandes illusions
20 septembre 2007

Un papillon au plafonnier #10.

"De retour chez moi, j'allumai la faible ampoule accrochée au ciel et m'examinai. J'avais des connaissances en chirurgie, et sous l'échos du néon soudain, je découvris l'origine de mes maux.
L'aiguille d'une broche était plantée à même la chair, je délogeai l'intrus. Il s'agissait d'un papier découpé sans forme précise, je n'aurai su distinguer les frontières qui le séparaient du reste alentours. Sous l'opercule plastique apparaissait une tache mince ou ronde, la question restait entière, à l'image de sa propriétaire.
J'aurais voulu que tu sois un trait de papier, fin comme un battement que l'on ne peut entendre Amante tu as mon coeur entre tes mains et tu ne sais encore rien, rien de la vie qui résiste dans l'instant qui meurt, rien de la nuit morte et grande qui persiste. Tu as l'histoire de ma vie entre tes os, tes frêles os que j'aimerais à serrer : c'est ici que commence notre histoire elle sera tout à toi et comme toi, lâche et sans forme, contre moi et au devant des nuits à venir. Je t'aime et déjà, je me jetterai d'un pont puisqu'on ne peut jeter le regard vain vers le vallon, de peur de voir que c'est ainsi, que l'on vit que l'on vole, je me jetterai corps et âme car déjà je t'aime toi qui manque.
Mon coeur est fiché amant."

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