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Les grandes illusions
4 septembre 2007

Un papillon au plafonnier #8.

"J'avais un passé amoureux que je portais en bandoulière, l'air de dire aux passantes « je suis un sentimenal, vous voyez ». La vérité, c'est que j'en étais un. La bandoulière, ça n'était que pour la dimension dramatique de la chose.
Je me suis longtemps demandé de quelle façon, avec autant de coeurs, plusieurs je veux dire, des centaines alignés sur des étagères comme des amours mortes, il m'était possible d'en avoir si peu moi même. Souvent, j'avais songé à m'appeler Maryline.

Un jour un livre m'apprit l'existence d'une égérie blonde platine qui chantait « joyeux anniversaire » avec un accent délicieux. Je décidai de casser la gueule à l'auteur. Comme cela ne me soulagea pas, j'allai chez le disquaire.
Tout juste entré, une musique assaillit mon jukebox cérébral avec une violence incisive. « I'll be right behind you Josephine ». N'étant pas plus idiot que les types qui vous tracent des lignes sur la route, j'abandonnai mes idées de meurtre et achetai tous les disques du prétendu Josh Woodward. Je les fis brûler de retour chez moi."

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